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Libération

Siemens, le scandale rebondit en Hongrie

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Pots-de-vin, détournements, SDF déguisés en PDG, la filiale est en pleine tourmente.
publié le 25 décembre 2006 à 0h38

Budapest correspondance

L'affaire des caisses noires de Siemens fait des vagues en Hongrie. Depuis que le groupe est dans le collimateur de la justice allemande pour détournements de fonds et versements de pots-de-vin, la presse s'est fait l'écho de plusieurs affaires troubles impliquant l'industriel allemand, très présent en Hongrie où il a raflé la plupart des marchés publics depuis le début des années 90.

L'ancien directeur d'une chaîne privée, Satellit TV, a lancé un pavé dans la mare en révélant que la filiale magyare de Siemens lui avait offert 5,78 millions d'euros en 2001 et aurait fait pression pour qu'il reverse la moitié de l'argent... sous la table. Début novembre, la police a ouvert une enquête pour extorsion de fonds, charge «infondée» selon une porte-parole du groupe. Par ailleurs, selon le quotidien économique Világgazdaság, deux employés du ministère de la Défense ont été mis en examen et un cadre de Siemens a été arrêté pour avoir graissé la patte de certains fonctionnaires. En 2003, ceux-ci auraient aidé l'industriel à remporter un gros contrat sur la modernisation d'équipements militaires. Là encore, démenti du groupe allemand.

«Odeur». Ces affaires ne semblent pas liées au scandale qui touche le géant de l'électronique en Allemagne (lire ci-dessous). C'est de la filiale hongroise, et non du siège du groupe, qu'aurait été détourné l'argent. L'histoire la plus rocambolesque, relatée par l'hebdomadaire HVG, concerne un réseau de six socié