Tbilissi (Géorgie) correspondance
Ces dernières années, l'époque des fêtes de fin d'année a pris comme un tour de sprint diplomatique pour les anciens pays de l'URSS, confrontés à la puissance montante du monopole gazier russe Gazprom. Dernière victime en date, la Géorgie, qui devra désormais débourser quatre fois plus pour son gaz qu'il y a deux ans (64 dollars en 2005 contre 235 prévus en 2007). La Biélorussie est, elle aussi, en plein bras de fer sur les tarifs (lire ci-contre). Echaudée par la coupure des livraisons de gaz à l'Ukraine en janvier, l'Union européenne a décidé d'accélérer la mise en oeuvre d'un projet de gazoduc permettant de contourner le géant russe. Surnommé «Nabucco», il devrait réduire la dépendance vis-à-vis de la Russie, qui assure 25 % des importations européennes et ne compte pas s'arrêter là. Une dépendance d'autant plus pesante que le gaz, un combustible difficile à stocker, rend le consommateur «captif» de sa source d'approvisionnement.
Court-circuiter. Le 26 juin, les ministres de l'Energie de Turquie, de Roumanie, de Bulgarie, de Hongrie et d'Autriche ont signé, sous le patronage du commissaire européen à l'Energie, Andris Piebalgs, un accord visant à construire «dans le délai le plus court possible» ce conduit devant prolonger le gazoduc Bakou-Tbilissi-Erzurum (BTE) jusqu'au pôle de Baumgarten en Autriche, qui concentre le plus grand nombre d'embranchements en Europe. Une joint-venture réunit les compagnies gazières des cinq pays traver