Une fois n’est pas coutume, Apple ne concentre pas l’attention pour ses futurs produits mais pour ses conduites passées, en l’occurence des tripatouillages financiers qui n’ont pas grand chose à voir avec ses innovations technologiques.
La firme a livré vendredi, dans un rapport annuel remis avec retard aux autorités boursières, les conclusions d’une enquête interne sur la comptabilisation de ses stock-options. L’enquête assure que les dirigeants actuels de l’entreprise n’ont pas bénéficié d’irrégularités, tout en reconnaissant que certains ont recommandé les changements de dates ou qu’ils étaient au courant de cette pratique.
Apple confirme les révélations du Financial Times de jeudi selon lesquelles son PDG, Steve Jobs, a lui-même touché des stock-options antidatées. En 2001, il s'est vu allouer une enveloppe de 7,5 millions de dollars, approuvée par un soit-disant conseil d'administration qui n'a pas eu lieu au jour mentionné. De faux documents ont même été créés pour attester l'existence de ce conseil fictif censé approuver la rémunération de Steve Jobs. Néanmoins, ce dernier rendit plus tard ses stock-options avant de les exercer et n'en tira donc pas un bénéfice financier.
Ces précisions concernant Steve Jobs sont en léger décalage avec les premières conclusions d'Apple en octobre dernier. La firme avait alors précisé que, s'il avait été «conscient» de quelques cas, il «n'avait pas reçu ou bénéficié de ces distributions». Bénéficié, non, mais re