à Tokyo
Depuis trois jours, le continent asiatique, le plus connecté au monde après l'Amérique du Nord, se retrouve en partie coupé de la Toile. Deux ans après le tsunami qui avait ravagé l'Asie du Sud-Est, le séisme de magnitude 7,1 enregistré mardi au large de Taiwan a provoqué la première grande panne du réseau mondial. Les perturbations qui se sont fait sentir dans une zone très vaste allant de la Corée à l'Indonésie ont largement affecté les connexions Internet et les communications téléphoniques de centaines de millions d'Asiatiques, désorganisant partiellement l'activité économique et les transactions financières. Un «cyber-black-out» qui met en lumière la vulnérabilité de l'économie en réseau, mais sans causer de réaction en chaîne, puisque ni les Etats-Unis ni l'Europe n'ont été affectés.
Saturation. A l'origine de cette paralysie des réseaux, la rupture de six gros câbles optiques sous-marins cisaillés par la violence de la secousse. Ces derniers passent à une quinzaine de kilomètres au sud de Taiwan et assurent une grande partie du trafic téléphonique et Internet en provenance d'Asie vers le reste du monde. Environ 90 % des données transitaient par les câbles endommagés selon le principal opérateur téléphonique taïwanais, Chunghwa Telecom. Résultat, 60 à 70 % de la capacité Internet en Asie s'en serait trouvée affectée d'après un responsable d'Asia Netcom, un câblo-opérateur chinois cité par le South China Morning Post. Malgré les efforts déployés pour rétabl