Londres intérim
L'Angleterre nous avait habitués, depuis plusieurs années, à un certain flegme face aux fermetures d'usines à répétition frappant son industrie. Et voilà que le projet de Burberry de délocaliser une de ses usines réveille une inattendue fibre cocardière. A priori pourtant, rien que du très classique : la marque de luxe a décidé de délocaliser son usine galloise de Treorchy, qui assure la production des polos, vers les rivages chinois. Dommage collatéral de l'opération : 300 employés sur le carreau. Mais loin de passer inaperçu, ce processus risque de provoquer une mauvaise publicité. En février, John Peace et Angela Ahrendts, respectivement président et directrice générale de l'entreprise, doivent être appelés à justifier cette décision devant le Comité aux affaires galloises de la Chambre des communes britannique. Une première...
Charte sociale. Il y a quelque temps, le Comité a décidé de lancer une enquête sur les effets de la globalisation au pays de Galles et a appelé entreprises et syndicats à témoigner. Mobilisé sur le cas des 300 salariés menacés de licenciement, Chris Bryant, député travailliste pour la région de Rhondda, a proposé un candidat rêvé sur le sujet : Burberry. Motif : la compagnie aurait violé la charte sociale et éthique que les compagnies galloises prospères se sont engagées à respecter. Lors de la comparution, il s'agira de vérifier si, comme l'assure la direction, l'entreprise de Treorchy n'est pas «commercialement viable». Et mê