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Libération

Les low-cost refusent de soigner leur personnel à la française

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Easyjet et Ryanair contestent un décret les soumettant au droit hexagonal.
publié le 5 janvier 2007 à 5h17

Ryanair emboîte le pas à Easyjet. La compagnie aérienne conteste à son tour le décret français qui soumet les personnels navigants des compagnies étrangères basées en France au droit du travail hexagonal. Comme sa consoeur britannique, la low-cost irlandaise, tout juste installée à Marseille-Côte d'Azur, a déposé mercredi un recours devant le Conseil d'Etat contre ce texte du 23 novembre 2006. Son objet : une plainte «contre le gouvernement français pour son décret illégal relatif aux bases d'exploitation des entreprises de transport aérien».

Inférieurs. Les polémiques juridico-politiques ne font que commencer. D'un côté, le ministère des Transports et la Direction générale de l'aviation civile ­ soutenus par Air France, qui combat la concurrence des deux low-cost ­ plaident qu'«il n'y a aucune raison que les salariés de ces compagnies qui ont une plateforme en France ne profitent pas des mêmes droits sociaux que les navigants nationaux». Les standards salariaux des deux transporteurs à bas coûts étant notoirement inférieurs aux normes françaises. De l'autre côté, les deux compagnies visées affirment que le décret est «contraire aux lois européennes sur la libre circulation des services et la liberté d'établissement», et donc contraire à la libéralisation du marché du transport aérien européen.

De toute évidence, la France a glissé son décret dans une sorte de vide réglementaire européen. Car sur cette question ­ celle du statut social des navigants des co