La Compagnie des Alpes (CDA) s'offre une nouvelle descente de luxe dans la poudreuse. Et compte sur l'enneigement durable des montagnes pour amortir les risques de gamelles. CDA, une filiale de la Caisse des dépôts spécialisée dans les remontées mécaniques de ski et les parcs de loisirs, s'apprête à planter ses bâtons dans Sofival, l'exploitant des domaines skiables de Val-d'Isère, Avoriaz, Valmorel et La Rosière. Cette société réalise un chiffre d'affaires annuel de 80 millions d'euros et appartient à la famille fondatrice, les Blas, qui cherchait un «opérateur industriel» pour passer la main en douceur. Ce devrait être chose faite d'ici fin février, selon un communiqué de la CDA, qui comptera alors 18 stations de ski dans son portefeuille dont La Plagne, Les Arcs ou Serre-Chevalier en sus de celles apportées par Sofival. «Dans ce métier, plus vous êtes gros, plus vous faites des économies d'échelle et plus vous êtes rentable», commente un responsable de la CDA.
Engouement. Le vendeur, lui, préfère observer le silence sur le montant de la transaction : «Nous ne souhaitons pas trop parler de ça dans les journaux», explique Bernard Blas. Le sujet est délicat, car les prix sont du genre stratosphérique. Mais Virginie Blin, analyste financier chez Fideuram Wargny, a son idée : «La CDA devrait s'aligner sur les prix élevés du secteur, équivalent à dix ou douze fois le résultat brut d'exploitation.» Un secteur qui profite du fort engouement des Français