Les six lycéens qui entrent dans la salle de classe ont l'air intimidé. Tous en terminale scientifique, ils ne se connaissent pas et hésitent à s'asseoir les uns à côté des autres. Pour cette première journée de stage intensif, Thierry Minot, professeur de sciences physiques, a décidé de commencer par «du facile».
«Au départ, j'aime bien mettre les jeunes en situation de réussite.» Dans la salle au haut plafond, le professeur attaque le sujet «les quotients de réactions», avec comme illustration les «réactions acide-base».
Lors de chaque période de vacances scolaires, Thierry Minot, 38 ans, consacre une semaine à l'animation d'un stage organisé par les Cours Legendre, l'un des principaux organismes de soutien scolaire. Enseignant en zone d'éducation prioritaire au lycée Einstein de Sainte-Geneviève-des-Bois (Essonne), il dit qu'il a le «goût d'aider les jeunes qui en ont besoin». Débutant, déjà, il avait demandé un lycée professionnel. «J'ai en stage des élèves plus ou moins bons, venus en général à leur demande, et tous veulent des résultats, c'est un défi intéressant. J'aime bien aussi l'atmosphère des stages, c'est plus détendu, comme des vacances studieuses.»
Il y a aussi l'intérêt financier. Pour ses douze heures de stage, Thierry Minot reçoit environ 200 euros. Durant l'année scolaire, il donne aussi, le samedi, trois cours payés 27 euros de l'heure avec le Chèque emploi service universel (Cesu). «Un complément appréciable», <