New York de notre correspondant
Il ne suffit plus d'augmenter les tarifs. Craignant par-dessus tout les risques de nouveaux cyclones de l'ampleur de Katrina, les principales compagnies d'assurances américaines refusent désormais de vendre des contrats pour les maisons situées le long de la côte atlantique des Etats-Unis. State Farm, le plus important assureur d'habitations, a décidé de ne plus signer la moindre police d'assurance des côtes du Delaware jusqu'à celles de Caroline-du-Nord. Allstate, le numéro 2 du secteur, a prévenu, le mois dernier, qu'il allait se retirer de certaines zones côtières du Maryland où il juge le risque «trop élevé».
Après une saison record en 2005, l'année de Katrina, et même si la période de 2006, si redoutée, fut des plus calme en la matière, les assureurs tablent sur un nombre de cyclones plus élevé que la moyenne dans les prochaines années. Ils estiment aussi que des zones comme New York, pourtant dans le Nord, ne sont pas à l'abri. C'est ainsi qu'Allstate a décidé de ne plus assurer les nouveaux résidents des cinq quartiers de la première ville américaine situés quasiment au niveau de la mer, où vivent plusieurs millions de personnes, de même que Long Island, où se trouvent notamment les villas des riches New-Yorkais.
Les grandes compagnies d'assurances sont pourtant loin de rencontrer des difficultés financières. Même en 2005, le secteur a dégagé un bénéfice de 43 milliards de dollars. Les résultats de 2006 devraient atteindre des recor