En Scandinavie
Dans son Testament d'un vendeur de meubles publié en 1976, Ingvar Kamprad, le fondateur d'Ikea, aujourd'hui résident suisse, écrivait : «N'importe quel architecte peut dessiner un bureau qui coûtera 5 000 couronnes. Mais seulement les plus qualifiés pourront dessiner un bon bureau, fonctionnel, qui coûtera 100 couronnes.» Et c'est sur cette obsession du prix que le leader mondial de l'ameublement a construit son succès.
Démarquage. Avec un chiffre d'affaires de 17,3 milliards d'euros sur l'exercice 2006, des ventes en progression de 17 % et une moyenne d'1,4 million de visiteurs par jour dans le monde, Ikea ne s'est jamais aussi bien porté. La société n'étant toujours pas cotée en Bourse, ses bénéfices sont gardés secrets. Mais Mattias Karlkjell, analyste chez ABG Sundal Collier, estime que ses marges opérationnelles tournent autour de 10 %. «C'est l'un des meilleurs résultats sur le marché de l'ameublement», affirme-t-il. Le résultat d'une stratégie développée très tôt par le fondateur du groupe, fervent partisan du principe selon lequel il n'existe pas de petites économies. L'objectif étant toujours, selon les termes de Charlotte Lindgren, porte-parole du groupe, d'«offrir un éventail d'articles d'ameublement bien dessinés, conçus pour un habitat fonctionnel, à des prix si faibles qu'autant de gens que possible peuvent les acquérir». De fait, Ikea a baissé ses prix de 17 % en moyenne sur les sept dernières années. Et la compagnie p