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Libération

Les Etats-Unis traversés par une légère brise sociale

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publié le 11 janvier 2007 à 5h23

New York de notre correspondant

En l'espace de quelques jours, la nouvelle majorité démocrate a déposé une proposition de loi prévoyant le relèvement du salaire minimum (lire ci-dessous). Lundi, le gouverneur républicain Arnold Schwarzenegger, a proposé l'assurance maladie pour tous dans son Etat, la Californie. Ce week-end, Nancy Pelosi, la nouvelle présidente de la Chambre des représentants, a estimé qu'abroger les coupes d'impôt «pour ceux qui gagnent un certain montant, 500 000 dollars par an, est sans doute plus important pour le peuple américain qu'ignorer les besoins d'éducation ou de santé des enfants».

En proposant une couverture santé universelle, Schwarzenegger suit l'exemple du Massachusetts où elle a été créée en 2006. L'idée est d'obliger tout le monde à souscrire une assurance. Les plus démunis bénéficiant pour cela d'une aide publique. Au plan national, 46,6 millions d'Américains sont sans couverture. Soit 6,8 millions de plus qu'en 2000. Les plus démunis ont droit au système public Medicaid. Mais beaucoup de travailleurs pauvres gagnent trop pour y prétendre et pas assez pour avoir une assurance privée.

Cette situation, de plus en plus préoccupante, pourrait être un des thèmes majeurs de la prochaine présidentielle. «La situation est étrange, estime l'économiste David Card. Beaucoup de gens sont d'accord avec l'idée d'une couverture santé pour chacun, sans être prêts à payer pour ça.»

Sur le plan fiscal, les démocrates sont gênés par l'image