«Aune époque, les salariés venaient nous voir pour se plaindre de travailler le dimanche, soupire Philippe Bellanger, de la CFDT du Printemps Haussmann. Aujourd'hui, ils nous disent : "Je vais pas m'en sortir : le directeur ne veut pas me faire travailler un quatrième dimanche ce mois-ci."» C'est ce que la plupart des employeurs du commerce appellent le volontariat. «Mais le volontariat, ça n'existe pas, assène Olivier Guivarch de la CFDT. Quand on touche le Smic, pas question de refuser de travailler un dimanche ou en nocturne.»
Dimanche et jours fériés travaillés, nocturnes plus tardives (1), ouvertures matinales pour les soldes... Dernière opération en date, montée en hâte et sans concertation avec les partenaires sociaux par la chambre de commerce et d'industrie de Paris (CCIP) et l'office de tourisme, avec le soutien de la mairie de Paris : la nuit des soldes, hier soir, devait encourager les commerces à ouvrir jusqu'à 22 heures. Problème : les organisateurs ont oublié que pour faire nocturne, il fallait tenter de conclure un accord avec les syndicats et demander une autorisation à la direction départementale du travail, ce qui rend la plupart de ces nocturnes totalement illégales. «Nos équipes sillonneront Paris, nous poursuivrons en justice les commerces qui feront nocturne sans en avoir demandé l'autorisation», prévenait, hier matin, Olivier Guivarch.
Zones touristiques. Côté employeur, on veut s'adapter aux nouvelles habitudes de co