Romorantin envoyé spécial
Lorsque AXR, fabricant français de quads et de véhicules légers, a installé son unité de production sur le site laissé vacant par Matra, Romorantin (Loir-et-Cher) s'est remis à espérer. C'était en octobre 2005. L'annonce, il y a quelques jours, de 28 licenciements (soit la moitié des effectifs) a douché les plus optimistes. En même temps qu'elle relance le débat sur ces fameuses subventions aux entreprises.
Contrôle. En s'installant, AXR avait obtenu de l'Etat et de la région la promesse de «1 500 000 euros de subventions pour la création de 120 emplois stables sur une durée maximale de deux ans», rappelle Pierre Pouëssel, préfet du Loir-et-Cher. Sur cette somme, le fabricant de quads en a déjà touché 500 000, les aides ayant été, précise le préfet, «versées au prorata des emplois réellement créés». Jusque-là, tout est à peu près clair. Ce qui ne l'est pas, s'insurge Pierre Bertoux, ancien salarié de Matra et délégué CGT au sein du groupe Lagardère, «c'est que les subventions ont été lâchées sans le moindre contrôle». Pour lui, c'est évident : «AXR n'est venu à Romo que pour toucher des aides publiques, et aujourd'hui nous assistons impuissants à une mort annoncée.» ça fait trois ans que Bertoux, qui siège à la commission de suivi du contrat de site, demande la création d'une commission de contrôle des fonds publics. En vain. «AXR frise le cas d'école. Pourquoi la région ne met-elle pas en place un listing des aides appo