Une île à vendre en mer du Nord ? Les pirates suédois sont prêts à y jeter l'ancre. Peu importe que la principauté de Sealand ne soit reconnue par aucun autre Etat au monde. Ou même que l'île ne présente que 550 m2 habitables, aucune plage de sable fin et très peu de distractions. Les dirigeants de Pirate Bay sont à la recherche d'un trésor bien plus rare, que seule cette ancienne plateforme navale britannique semble en mesure d'offrir. Un port d'attache, au milieu des eaux internationales, où aucune loi n'interdit le téléchargement gratuit d'oeuvres protégées par la propriété intellectuelle.
Bref, le paradis pour les adeptes du partage de fichiers en P2P, qui sont plus de 2 millions à visiter quotidiennement l'adresse http://thepiratebay.org, fondé en Suède en 2004. Pour eux, l'année passée aura été difficile. Le 31 mai, la police suédoise a lancé un coup de filet contre les locaux hébergeant le site. Une opération commanditée par les grosses majors américaines, n'appréciant guère les activités de l'organisation ; 200 serveurs ont été saisis et trois administrateurs interpellés, avant d'être relâchés.
Le site ne sera resté fermé que quelques jours, le temps de monter des serveurs aux Pays-Bas, où il a rapidement refait surface, avant de regagner la Suède pendant l'été. Mais le danger n'a pas disparu. Et la mise en vente de la principauté de Sealand par la famille de l'ancien major britannique Roy Bates, début janvier, apparaît comme une occasion à ne pas manquer.
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