Fondé sur le procédé de l'e-ink ou encre électronique, inventée dès 1998 dans les laboratoires du MIT, le Massachussets Institute of Technology de Boston, l'e-papier promet de révolutionner le marché de l'imprimé, dans la presse écrite, l'affichage publicitaire et l'édition. Dans ce dernier secteur, après le flop des premiers e-books comme le Cytale français, au début des années 2000, deux produits se sont récemment lancés. Avec un succès très mitigé pour le moment. Outre l'eBookde Toshiba, le plus remarqué est le Librié, le portable reader de Sony, disponible au Japon depuis dix-huit mois et aux Etats-Unis depuis l'automne, au prix de 350 dollars. Dotés d'écrans de verre, ils permettent d'afficher des centaines d'ouvrages téléchargeables sur le Net.
Prototypes pour quotidiens. En revanche, les prototypes développés par Plastic Logic pour la lecture du quotidien les Echos ou de l'Iliad, un lecteur mis au point par Irex Technologies (filiale du néerlandais Philips) et testé avec De Tijd, un quotidien flamand, sont flexibles. Très légères, téléchargeables à volonté et autorisant la lecture de plusieurs milliers de pages sans avoir à recharger les batteries, ces tablettes e-papier souples n'ont pas encore totalement convaincu les éditeurs. «D'après les prototypes que j'ai vus, le produit n'est pas encore mûr, explique Ralf Scherer, qui suit les techniques nouvelles au sein de l'éditeur Süddeutscher Verlag, la