Que va devenir Alitalia ? La compagnie aérienne italienne plane dans une étrange incertitude, après la démission, hier, de son conseil d'administration du président d'Air France-KLM, Jean-Cyril Spinetta, à une dizaine de jours de la date limite de remise des offres de reprise de la compagnie italienne en grandes difficultés financières. «Comme il y a un appel d'offres lancé par le gouvernement italien sur le capital d'Alitalia, et étant donné qu'Air France est un partenaire commercial d'Alitalia, son président ne peut plus faire partie du conseil d'administration», a indiqué Air France dans un bref communiqué. Quelques lignes compliquées à interpréter. Est-ce que cela veut dire que Spinetta serait candidat au rachat d'Alitalia dans le cadre d'un appel d'offres où tous les candidats doivent être à égalité ? Ou qu'il jette l'éponge dans cette affaire. «On ne peut pas se désintéresser de l'avenir d'Alitalia», explique le directeur général chargé du commercial d'Air France-KLM, Christian Boireau, cité par le site Internet spécialisé l'Echo touristique. «Il est possible qu'Air France dépose une offre de reprise, ne serait-ce que pour ne pas se retrouver hors course à l'avenir, mais aucune décision officielle n'a encore été prise.»
Tandem. Cette démission surprise a lieu près de trois semaines après le lancement de l'appel d'offres : l'Etat italien, qui détient 49,9 % du transporteur national, a lancé fin décembre une proposition pour la prise de contrôle de sa