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Crèche, la petite entreprise qui monte

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Encore peu développée, la garde des enfants à proximité de l'employeur des parents permet de fidéliser le personnel et de lutter contre l'absentéisme.
publié le 22 janvier 2007 à 5h34

Section des moyens, Maxime, bavoir éponge bleu motif ours, attrape la gamelle de plastique que Salima a rempli de purée, jardinière de légumes et steak haché de veau. Il pioche avec ses doigts potelés les petits pois bien ronds, bien verts, la fourchette en plastique devra encore patienter. Section des grands, Vianney attaque le dessert, abricots au sirop, sa matinée de gommettes lui a creusé l'appétit. La crèche des Lavandières à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) ressemble à tous les lieux d'accueil pour jeunes enfants : une soixantaine de berceaux, des portemanteaux à 1,10 m, où sont collées les photos des enfants, des jeux d'encastrement, des animaux de la ferme et de la savane en caoutchouc dur. Mais les petits qui limaçonnent au sol sont des enfants Coca-Cola, Ecolab, Johnson and Johnson, Direction générale de l'aviation civile (DGAC), Steria, Zodiac et Nestlé. Les parents travaillent à moins de dix minutes à pied, condition pour l'inscription des enfants. La France compte 37 crèches d'entreprise, 65 % d'entre elles se situent en région parisienne. Juste avant Noël, Dominique de Villepin s'est dit prêt à encourager l'installation de crèches réservées aux employés des hypermarchés. Le Premier ministre entend «répondre aux problèmes posés par les horaires souvent décalés de ceux et de celles qui travaillent à temps partiel». Pour les parents, la crèche d'entreprise offre une réponse à la question : «Qu'est-ce qu'on va faire du petit à la fin du congé maternit