Cannes envoyé spécial
«La tornade numérique qui s'est abattue depuis une petite dizaine d'années sur l'industrie du disque ne perd pas en intensité, au contraire, explique Paolo, le tout jeune patron italien d'un label. Mais plus on observe le cyclone, moins on sait comment en sortir.» Réunis depuis samedi à Cannes, les 10 000 participants du Midem, rendez-vous des professionnels de la musique, cogitent sur les moyens de sortir d'une crise qui s'est traduite, en 2006, par une nouvelle baisse des ventes de disques physiques de 13 à 14 % pour la France. Sans que la relève numérique déjà 2 milliards de dollars de revenus à l'échelle de la planète, soit 10 % du secteur vienne, pour l'instant, compenser la perte. «L'ancien monde s'écroule, mais s'il faut attendre quinze ans pour voir le nouveau apparaître, on sera mort avant», prévient Stéphane Bourdoiseau, patron du distributeur et label Wagram Music. Pour tenter d'y voir plus clair, les organisateurs avaient convié, ce week-end, les participants à des conférences (MidemNet Forum) consacrées aux nouvelles technologies. Au final, des pistes, mais pas vraiment de solutions.
Haro sur les DRM
Si tout le monde s'accorde sur le fait que «la technologie est la clé de l'avenir de la distribution musicale», comme le dit Gary Shapiro, de la Consumer Electronics Association (lobby des fabricants américains d'électronique grand public), les avis divergent sur la manière de la mettre en oeuvre. Les débats ont été