Sur les tables, pour faire taire une fringale ou calmer sa nervosité, des Petit Lu et des mini-bidons d'Actimel remplacent les paquets de cigarettes, habituels compagnons du stress étudiant. Madou, Aïcha, Stéphanie, Elodie et Eric, penchés sur un ordinateur portable, viennent de racheter une usine en Amérique latine pour le compte du groupe Danone. Ils doivent décider de l'embauche d'un nouveau manager. Trois candidats ont répondu à l'appel d'offre : un américain diplômé de Harvard, une femme connaissant le pays et un employé du groupe qui cherche à évoluer. Ils ont quelques minutes pour choisir le bon.
Tout cela n'est peut-être qu'un jeu, auxquels les cinq étudiants de l'ESC Lille et les 120 autres venus d'écoles de commerce et d'ingénieurs ont accepté de participer, mais, pour Danone, c'est déjà un moyen pour sensibiliser les concurrents à la culture de l'entreprise et détecter les jeunes talents. «Les moyens conventionnels de recrutement ne nous suffisaient plus pour attirer les étudiants, explique Christine Gas, directrice de la communication ressources humaines de la multinationale agroalimentaire, alors que le groupe recrute 220 cadres juniors par an. Aussi avons-nous décidé en 2004 de développer le jeu Trust, qui est un moyen original de faire connaître la "Danone Way".» Trust est un business game en temps réel.
L'équipe a hérité de la gestion d'une usine qu'elle va danoniser et pour laquelle elle doit concevoir un plan de développement sur trois ans. Le j