Laurent Ortalda est conseiller à la direction de l'action sociale de la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf).
Depuis quand la Caisse aide-t-elle les entreprises dans la création de crèche ?
La Cnaf a toujours aidé les crèches d'entreprise, c'est vieux comme le monde. Mais il y a peu encore, c'était surtout des crèches hospitalières, les crèches d'entreprise étaient rares : il y avait celle des employés des poudres et explosifs ou celle des armées... Dans le prolongement de la conférence des familles, en 2003, que nous avons affiché la volonté de développer l'offre d'accueil des enfants. Pour cela, il fallait la diversifier, trouver des solutions en plus des municipalités et des associations. Nous nous sommes donc tournés vers les nouveaux opérateurs que sont les prestataires de gardes collectives et vers d'autres partenaires, les entreprises, pour financer ce secteur.
Comment se répartit l'aide apportée par la Cnaf ?
Aujourd'hui, le financement d'une crèche, c'est comme un tricycle : un tiers pour les familles, un tiers pour la CAF et un tiers pour l'entreprise. On distingue l'aide à la pierre, qui prend en charge une partie de l'installation de la crèche, et l'aide au fonctionnement. Dans cette deuxième forme d'aide figurent les subventions d'exploitation qui permettent d'aider indirectement les familles en faisant baisser le coût de la garde. Tout cela est calculé selon les revenus et la taille de la famille. Nous accordons une aide en fonction de ces barèmes pou