Va-t-on enfin pouvoir se lâcher au bout de son mobile quand on voyagera en Europe, cet été ? Hier, à la sortie des auditions organisées par le Parlement, certains participants n'en étaient pas vraiment convaincus. La proposition radicale mise sur la table en juillet par Viviane Redding, la commissaire européenne à la Société de l'information, a reçu quelques coups de canif. Rien n'est joué. Au final, la régulation promise par la Commission pourrait s'éloigner substantiellement du projet initial.
Régulation de gros ou de détail ? Tout le monde s'accorde sur la nécessité de réguler les prix de gros. Les esprits sont plus divisés, en revanche, sur l'idée de plafonner le prix pour l'abonné. Et surtout sur la façon de s'y prendre. La suggestion de Viviane Redding, ardente supporteure de la régulation de détail, a le mérite de la radicalité. Un tarif plafond pour les appels passés en local vers l'hôtel, le taxi , une fois parvenu à destination, et un autre pour les coups de fil vers son pays d'origine. La Commission a même calculé des prix maxima : 37 centimes la minute en local et 49 centimes l'appel transfrontière. Ce qui laisse, selon la cuisine de Redding, 30 % de marge moyenne sur les tarifs de gros. Pour mémoire, on rappellera qu'un abonné français chez Orange, Bouygues Télécom ou SFR paie aujourd'hui autour de 1 euro sa minute de conversation en Europe.
Touche. Hier, la proposition de la commissaire semblait un peu sur la touche. Béatrice Patrie, députée socialiste au Parl