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Libération

Délocalisations, l'Europe défend son bilan

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La Commission européenne tente d'anticiper les mutations économiques et de soutenir les perdants de la mondialisation.
publié le 29 janvier 2007 à 5h42

Bruxelles correspondance

Des bénéfices records d'un côté, la fermeture et la délocalisation d'entreprises de l'autre. «Quand viendra mon tour ?» s'inquiètent les salariés européens. En France, les ouvriers de Well, Dim et Arena ont encore manifesté leur colère et leur angoisse la semaine dernière : plusieurs centaines de leurs emplois partent vers la Chine. Les restructurations qui touchent l'Europe tout entière avivent un sentiment diffus d'insécurité. Dans de nombreux pays où le taux de chômage est encore assez élevé, la perte de travail est souvent perçue comme irréversible. Mais, finalement, quel est le solde entre départs et créations de postes dans l'Union européenne ?

Pourcentage stable. Selon la Commission européenne, qui s'appuie sur les rapports (1) de sa Fondation pour l'amélioration des conditions de vie et de travail (Eurofound), les délocalisations représentent entre 7 à 8 % de l'ensemble des restructurations qui touchent les pays de l'UE. Un pourcentage stable depuis 2003. «Les effets de la mondialisation peuvent être d'autant plus durement ressentis que les bénéfices en sont diffus, difficilement perceptibles alors que ses effets négatifs sont visibles, immédiats et entraînent des drames humains», explique Fernando Vásquez, le chef adjoint de l'unité restructurations de la Commission européenne.

Quant à l'impact de l'ensemble des restructurations sur l'emploi, le bilan est aussi moins sombre qu'on ne le pense. L'Europe continue de créer plus d'empl