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Libération

L'Allemagne se résout à la fin du charbon

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La fermeture, d'ici à 2018, des huit derniers gisements devrait se faire sans licenciement sec.
publié le 30 janvier 2007 à 5h44

Berlin de notre correspondante

C'est bientôt la fin de la houille allemande. Les sociaux-démocrates viennent en effet de céder aux pressions répétées de leur allié chrétien démocrate : la CDU réclame depuis des années la fin des coûteuses subventions versées aux mines du pays. L'accord de principe prévoit la fin de la production de houille allemande en 2018. A cette date, les fluctuations naturelles permettront de fermer les gisements sans licenciement sec. Du coup, la voie est désormais libre pour une entrée en Bourse du groupe mixte RAG qui gère, entre autres activités, les mines du pays.

Modeste. Les huit gisements en activité, concentrés en Sarre et en Rhénanie du Nord-Westphalie, à l'ouest de l'Allemagne, engloutissent chaque année jusqu'à 2,5 milliards d'euros de subventions, dont 2 milliards pour le seul budget fédéral. En regard, la production est plus que modeste : 25 millions de tonnes, contre près d'1,5 milliard de tonnes pour la Chine, 900 millions de tonnes pour les Etats-Unis ou 185 millions de tonnes pour la Russie. En 1997, l'Allemagne produisait encore quelque 50 millions de tonnes de houille. La tendance semble inexorable. «La houille allemande n'est pas compétitive, martèle Reinhard Bütikofer, le président des Verts. Le coût de l'extraction est beaucoup trop élevé : 190 euros la tonne, contre 5 euros chez certains concurrents ! Les veines n'ont que 30 centimètres d'épaisseur, là où elles font 400 à 500 mètres ailleurs...»

L'Allemagne, pourtant