C'est dans la pittoresque station helvétique de Davos que Chad Hurley, l'un des cofondateurs de YouTube, a annoncé dimanche la grande nouvelle. Le poids lourds des sites communautaires de vidéo s'apprêterait, d'ici à quelques mois, à rémunérer les contributeurs, ceux qui mettent en ligne leurs vidéos sur le site (lire ci-dessous). «Nous commençons à réunir une audience suffisamment importante pour pouvoir récompenser et favoriser la créativité en partageant nos revenus avec nos utilisateurs», a déclaré Hurley. L'argument peut faire sourire tant la communauté de YouTube (70 millions de visiteurs par mois en moyenne) est depuis belle lurette «suffisamment importante» pour créer un système de rémunération de ce genre. Alors pourquoi maintenant ? Pour Fabrice Rochelandet, maître de conférences à l'Adis, université de Paris-Sud, ce principe s'inscrit encore et toujours dans la recherche de nouveaux modèles économiques. «Il s'agit surtout pour YouTube d'améliorer la qualité des contenus en récompensant la créativité, analyse-t-il. Pour autant, on peut exprimer quelques doutes sur la viabilité d'un tel système. En premier lieu, qui va déterminer les critères de cette créativité ? Car ce n'est pas le travail des gens de YouTube. Les critiques en ligne ? Pourquoi pas, mais cela suppose un coût important pour les trier. Le vote des internautes ? On sait que c'est manipulable. L'audience ? On voit ce que ça donne à la télévision où les programmes qui font le plu
YouTube grand prince pour s'épargner des royalties
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par Bruno Icher
publié le 30 janvier 2007 à 5h44
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