C'est fini. Enterrement définitif, hier, de l'action de groupe la plus emblématique des mesures en faveur des consommateurs. A la poubelle aussi, la gratuité des temps d'attente pour joindre une hot-line dans les télécoms. Aux orties, la limitation à douze mois des contrats avec son opérateur mobile ou Internet. Toutes dispositions figurant dans le projet de loi «en faveur des consommateurs», dit encore «loi Breton».
«Gâchis». Depuis quelques jours, les signaux négatifs s'accumulaient. Et, hier, la décision est tombée avec le retrait du texte après pour certaines de ses dispositions plus de deux ans de travaux. Et surtout beaucoup de publicité. Tout de suite, l'UFC-Que choisir a dénoncé «le retrait à la hussarde» et «la lâcheté du gouvernement».
Christian Huard, président de ConsoFrance, une structure qui regroupe une dizaine d'associations de consommateurs, oscillait «entre la colère et le gâchis». Tandis que la CLCV (Consommation, Logement et Cadre de vie), dénonçait «un gouvernement qui botte en touche» et qui se cache pour tuer sa réforme derrière le prétexte de «milliers d'amendements». Hier, à mots à peine couverts, les consommateurs dénonçaient les manoeuvres politiques à l'oeuvre en coulisses et responsables, selon elles, de l'avortement du texte.
L'engagement de Bercy en faveur des consommateurs «n'était qu'un affichage de façade», fustige ainsi un des experts de l'UFC-Que choisir : «On a rarement vu un cab