Encore des imprécations du style «la contrefaçon tue», mais toujours pas de solutions concrètes sorties du chapeau. Lors de la troisième conférence internationale anticontrefaçon, qui s'est achevée hier à Genève, les 700 participants ont de nouveau appelé à la mobilisation contre un phénomène qui coûterait 77 milliards d'euros (environ 100 milliards de dollars) par an à l'économie mondiale.
Classement. «Faussaires et pirates freinent le développement économique et menacent la santé et la sécurité publiques. Leurs crimes font des victimes chaque jour», a dénoncé le directeur général de l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (Ompi), Kamal Idris, en évoquant «des médicaments mal dosés ou du lait maternisé qui ne nourrit pas les bébés». Des contrefaçons si généralisées, selon l'Ompi, que pratiquement chaque produit mis sur le marché est la cible de trucage et de piratage.
Dans le collimateur des congressistes, la Chine et la Russie occupent des places de choix. Ce sont les deux pays les plus mal notés, devant l'Ukraine, le Chili et la Turquie, selon une étude de la Chambre de commerce internationale auprès de 48 grandes entreprises mondiales. La Chine à elle seule serait à l'origine des deux tiers des produits contrefaits saisis dans l'UE.
En ce qui concerne la lutte, les Etats-Unis ne sont pas en reste. Ils ont annoncé qu'ils pourraient traîner la Chine devant l'Organisation mondiale du commerce (OMC) dès cette année pour piratage et contrefaço