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Libération

Un espoir pour les salariés de Quelle

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La société allemande de vente par correspondance devrait être rachetée.
par Gaël GUICHARD
publié le 5 février 2007 à 5h51

Orléans correspondance

Cela fait quarante ans que les Orléanais voient son entrepôt dans la banlieue de Saran. Bien qu'allemande, Quelle est l'une des sociétés les plus emblématiques du Loiret et de la vente par correspondance. Mais jusqu'à ces derniers jours, ses 800 salariés s'inquiétaient pour leur avenir : un chiffre d'affaires en déclin, le souvenir encore vivace de 200 suppressions d'emplois fin 2005 ; une maison mère, le groupe Karstadt, soucieuse de concentrer ses forces sur son marché allemand et d'Europe de l'Est, et un projet de vente annoncé à l'automne toujours pas concrétisé. Mais en fin de semaine dernière, la nouvelle est tombée : la société d'investissement Aurelius, allemande elle aussi, est prête à signer l'acquisition de Quelle France et son fameux catalogue.

Si l'information ne gomme pas toutes les craintes des salariés, elle leur laisse un espoir pour l'avenir, à condition que l'entreprise poursuive son repositionnement sur ce qui a fait son succès d'antan : la ménagère d'une quarantaine d'années aux revenus modestes. Car, c'est, explique Christine Labbé, délégué CGT, en «s'évertuant à faire de Quelle un catalogue généraliste, [que] l'entreprise a perdu une part importante de [sa] clientèle naturelle.» Le tournant a déjà été engagé par l'actuel PDG Tarek Ghandour. Et, selon lui, il porte déjà ses fruits : «Sur le seul mois de janvier 2007, nous avons enregistré une augmentation de notre volume clientèle de 16 %. Sur l'année 2006, cette augmenta