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Libération

Un train vers la parité

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publié le 5 février 2007 à 5h51

Johannesburg de notre correspondante

C'est le chantier qui va changer la face de Johannesburg : le financement du train rapide reliant la capitale économique du pays à Pretoria a été bouclé . Les travaux ont commencé en septembre et devraient être en grande partie achevés dès 2010 pour la Coupe du monde de football : 80 km de lignes vont relier les deux villes, qui comptent plus de 5 millions d'habitants et formeront la douzième conurbation au monde en 2015, avec l'aéroport international.

«21 exigences». Le système de transport hérité du régime d'apartheid «où les Blancs se déplaçaient en voiture et les Noirs, en "taxis" minibus» a vécu. L'urbanisation rapide et l'enrichissement des Noirs ont entraîné une explosion du trafic : sur l'autoroute Johannesburg-Pretoria, devenue un enfer aux heures de pointe, il augmente de 7 % par an. D'où l'idée du Gautrain (acronyme qui reprend le nom de la province de Gauteng, où se situent les deux villes), vite rebaptisé le «middle class express», car ce train, proche du métro automatisé de la ligne 14 à Paris, s'adressera à un public plutôt aisé. Son budget conséquent, 2,7 milliards d'euros, financé à 80 % par le gouvernement, a suscité de vives critiques (lire ci-contre). Il s'explique notamment par les exigences du Black Economic Empowerment (BEE, charte pour l'avancement économique des Noirs). «Il y a 21 conditions à respecter !», confie Charles-Etienne Perrier, de Bouygues, directeur de la construction du Gautrain. L