Qu'est-ce qu'un jeu vidéo à dimension culturelle ? La question reste en débat alors que le crédit d'impôt voté la semaine dernière à l'Assemblée est censé ne s'appliquer qu'aux jeux vidéo à «dimension culturelle». Destinée à soutenir la création, cette mesure devrait contribuer à financer à hauteur de 20 % les dépenses de production dans la limite de 3 millions d'euros par entreprise et par an. Mais quelles productions ? S'agit-il seulement des visites interactives du Louvre et autres jeux d'énigmes sur les civilisations précolombiennes ? «Il y a encore beaucoup de travail sur le taux de sélectivité» admet-on au ministère de l'Industrie. «Il ne faut pas trop restreindre le champ d'application. Des jeux de simulation peuvent avoir un aspect artistique fort. Et un jeu comme Rayman contre les lapins crétins (Ubisoft) est tout à fait éligible.» Guillaume de Fondaumière, président de l'Apom (Association des producteurs d'oeuvres multimédia) et PDG de Quantic Dream, se positionne clairement : «Nous militons pour que tous les jeux puissent bénéficier de cette mesure. Nous espérons que la définition retenue sera suffisamment large pour que le plus grand nombre de créations puisse être éligible. Il est très difficile de comprendre aujourd'hui ce qui demain sera reconnu comme une oeuvre culturelle. J'espère que 40 à 50 % des productions en bénéficieront.»
«Compétences». De fait le secteur, toujours en crise, depuis 2002, compte bien sur ce crédit