yen japonais trop faible, yuan chinois trop fort, mondialisation trop liquide et impuissance généralisée face à la valse des monnaies... Le programme du G7, vendredi et samedi à Essen (Allemagne), est connu. Avec Jean-Claude Trichet, président de la Banque centrale européenne, en statue de l'île de Pâques.
Inénarrable Trichet. En tant que G7, les sept plus grandes puissances économiques mondiales (1) évoquent plutôt les questions monétaires. Outre les ministres des Finances concernés, il réunit le président de la Commission européenne, le président en exercice de l'UE (Angela Merkel), le commissaire aux Affaires économiques et monétaires, le président de l'Eurogroupe et l'inénarrable monsieur Trichet. On le voit d'ici, digne, tranchant, impavide :yen trop fort, yuan trop faible, dollar aussi, attention l'inflation.
Le yen a toujours été trop fort, ce qui tempérait la puissance exportatrice du Japon. Si le yen s'affaiblit, les prix des produits japonais baissent, et les importations américaines et européennes de produits japonais augmentent. Or le yen a perdu 10 % de sa valeur durant l'année écoulée. Il poursuivait sa glissade au détriment de l'euro.
Le ministre de l'Economie, Thierry Breton, de son paquebot arrimé à Bercy, frémit. La situation du commerce extérieur français est catastrophique. Les exportations japonaises progressent, sur un an, de 14,6 %. Les Américains ne sont guère plus joyeux. Le rebond de la production industrielle japonaise accompagne un déclin de l'indust