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Libération

Christian Streiff voit des charrettes pour l'avenir de PSA

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publié le 8 février 2007 à 5h55

On apprend à tout âge. A 51 ans ­ c'était en juillet 2006 ­, Christian Streiff, devenait le patron d'Airbus, alors en pleine crise. Deux mois plus tard, cet ancien directeur général de Saint-Gobain, qui ne connaissait rien à l'aéronautique, réussissait à présenter un plan de redressement drastique du groupe franco-allemand. Mais, jugeant qu'il n'aurait pas les mains libres pour l'appliquer, il démissionnait dans la foulée. Cette fois-ci, le nouveau patron de Peugeot-Citroën semble avoir appris de son expérience malheureuse. Entré dans le groupe PSA en novembre, à 52 ans, il a pris trois mois pour se familiariser avec sa nouvelle entreprise avant d'être désigné mardi président du directoire. Et il se laisse encore du temps avant de prendre des décisions stratégiques. Cela ne veut pas dire qu'il n'a pas déjà une idée de ce qu'il veut faire, ni qu'il ne se sent pas à l'aise dans son nouveau rôle. Hier, à l'occasion des résultats 2006 du constructeur, le nouveau patron de PSA n'a d'ailleurs pas hésité à écorner l'image de Jean-Martin Folz, son prédécesseur, et, seul à son pupitre, il a déjà annoncé un plan de relance, intitulé Cap 2010. Selon un jargon patronal habituel. Ce programme, qui sera détaillé le 15 mai prochain, prévoit une mise sous tension de l'entreprise, à l'image de ce que fait Carlos Ghosn chez Renault, avec à la clé une nouvelle réduction de la masse salariale, après les 10 000 suppressions de postes effectués en 2006.

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