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Libération

Le e-commerce met le paquet chez les buralistes

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publié le 9 février 2007 à 5h57

Hortense Chesnin, la patronne du Saint-Martin, un tabac du Xe arrondissement à Paris, a déjà collé sur sa vitrine l'affichette «Chrono Relais», son nouveau métier. Comme 3 000 de ses collègues dans toute la France, la buraliste s'essaie depuis hier au métier de postier. Envoi et réception des colis pressés. Derrière l'initiative, Chronopost, filiale du groupe la Poste et spécialiste de la livraison express. Première qualité du nouveau réseau, sa grande disponibilité : «ouvert à plus de 70 % le dimanche, ainsi que tôt le matin (7 h 30) et tard le soir (20 heures)», assure le directeur marketing de l'opérateur, Eric Sainte-Claire Deville. 80 % de la population serait à moins de quinze minutes d'un Chrono Relais. Pratique pour retirer l'imprimante ou l'aspirateur commandés sur le Net.

Commission. Certes, «les gens préfèrent de très loin la livraison à domicile. Mais ils sont de moins en moins chez eux». D'où l'idée d'élargir le réseau de 14 000 bureaux de la Poste, sur lequel s'appuie déjà Chronopost, en allant chercher les tabacs. L'engouement des Français pour le shopping sur Internet ­ 44 % de croissance en 2006 ­ a boosté l'opérateur. Un colis sur quatre, selon la Fevad (Fédération des entreprises de vente à distance), est déposé dans des points relais, qu'ils soient développés par les vépécistes, comme la Redoute, ou par des acteurs nouveaux comme le belge Kiala : des pressings, des laveries, des stations-service et autres petits commerces. Mais ils son