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Libération

Nissan et «Ghosn-san» déçoivent

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Au Japon, après sept ans de succès, le recul de la marque déroute.
publié le 9 février 2007 à 5h57

Tokyo de notre correspondant

«Le choc», «Baisse du bénéfice opérationnel de Nissan pour la première fois», «Chute des ventes de Nissan sur les principaux marchés du monde»... Les titres de la presse japonaise de ces derniers jours illustrent le vent d'inquiétude qui s'est emparé depuis le week-end dernier des investisseurs nippons et étrangers, tombés de haut en découvrant les «piètres» résultats du troisième constructeur nippon durant l'année écoulée (lire ci-dessous). «Un certain temps sera nécessaire avant de restaurer la confiance à l'égard de Nissan», assure un analyste UBS. «Le titre Nissan devrait connaître une importante correction de sa valeur», renchérit un confrère de JPMorgan. Tandis que le Crédit suisse First Boston revoyait «à la baisse» sa recommandation du titre Nissan...

Rarement depuis les débuts de «l'ère Ghosn», en 1999, les critiques des analystes et de la presse auront autant afflué et visé un style de management et des méthodes il y a peu encore largement adulés.

Multiple. Pour le quotidien Mainichi, la faute de Nissan serait d'avoir planifié sa stratégie «à court terme» au détriment d'investissements massifs dans le développement technologique... Un raccourci un peu rapide et plutôt inexact. Les causes du bilan 2006 ­ une baisse de 22,6 % du bénéfice net ­ sont multiples. «Nos résultats sur le marché américain n'ont pas été à la hauteur de nos prévisions», dit-on chez Nissan, à Tokyo. Pour autant, l