Le mobile à tout faire : à échanger, des mots, des sons, des images , mais aussi à circuler dans la ville ou à faire son shopping : le «couteau suisse», comme certains l'appellent, est en train de prendre corps. Au Japon, la mutation est en route. Avec 22 millions de mobiles qui intègrent un module de paiement et un réseau de 39 000 commerçants. NTT-DoCoMo, l'opérateur télécom historique, mène la danse. Mais, comme le relève Charles Copin, éditeur du site Mobilemediamag.com et expert du paiement électronique, la performance asiatique doit être relativisée : «Tout ce que propose DoCoMo est confiné à ses abonnés, et à la condition qu'ils aient leurs comptes bancaires chez lui.»
Le géant nippon, à la tête de banques et d'établissements de crédit, ressemble davantage à un consortium qu'à un opérateur classique. En Europe, en revanche, et tout particulièrement en France, on préfère des systèmes plus ouverts, avec un maître mot : «l'interopérabilité». On veut des téléphones ou des cartes bancaires capables d'échanger sur tous les réseaux. Mais faire aboutir les projets est autrement complexe. C'est la voie choisie par le mobile-carte bancaire en Europe. Après Strasbourg, il est prévu un second test, fin 2007 à Caen, élargi à de nouveaux acteurs, BNP Paribas côté banque, et Orange et Bouygues Telecom pour les mobiles. Petite prouesse, comparé au schéma nippon : toutes ces expérimentations, «intègrent les standards mondiaux du moment». La fonction «san