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Libération

Le G7 ouvre un oeil sur les «hedge funds»

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Réunis en Allemagne, les pays riches appellent mollement à la vigilance.
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publié le 12 février 2007 à 6h00

Leur fonds de commerce est le risque à très haut niveau. Et celui que prennent leurs clients rejaillit sur la planète financière tout entière. C'est pourquoi, ce week-end à Essen (Allemagne), les pays du G7 ont appelé à la plus grande vigilance face aux hedge funds, ces fonds spéculatifs opaques et de plus en plus puissants. Ils sont 9 000 et pèsent à eux seuls 1 400 milliards de dollars. Or, chez les grands argentiers, personne n'a oublié l'épisode de ce fonds, Long Term Capital Management, qui, en 1998, a failli paralyser le système financier des Etats-Unis en pariant sur une hausse du rouble avant sa dévaluation.

Pourtant, jusqu'ici, ni la Grande-Bretagne ni les Etats-Unis ne voulaient entendre parler de la moindre réglementation. Si les Etats-Unis paraissent davantage disposés à réfléchir à des mesures qui «assurent la protection des investisseurs et soutiennent la stabilité financière», c'est que le fonds spéculatif Amaranth a perdu plus de 5 milliards de dollars en une semaine, en pariant sur la hausse des prix du gaz avant que ceux-ci ne chutent.

Dans le texte publié à l'issue de leur réunion de deux jours et à l'initiative des Allemands, très inquiets des risques, les sept pays les plus riches sont convenus de poursuivre leurs réflexions, notamment à travers un dialogue avec les banques et les gérants des fonds. L'idée est aussi de demander au Forum de stabilité financière (FSF) de «remettre à jour son rapport de l'an 2000 sur les institutions à fort a