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Libération

Deux millions de salariées à l'assaut du géant Wal-Mart

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publié le 13 février 2007 à 6h01

New York correspondance

Elles étaient six en 2001. Six femmes déterminées à se battre contre un géant contesté : Wal-Mart, numéro 1 mondial de la grande distribution et premier employeur aux Etats-Unis (1,3 million de salariés). Aujourd'hui, elles pourraient être près de 2 millions à s'associer à leur plainte pour discrimination sexuelle. Une cour d'appel fédérale de San Francisco a confirmé que toutes les femmes ayant travaillé dans les 3 900 supermarchés américains de la chaîne depuis décembre 1998 peuvent rejoindre l'accusation. Ce serait le plus grand procès en nom collectif de l'histoire du pays.

«Preuves». Instantanément, la direction du groupe, basée à Bentonville, en Arkansas, a demandé à ce qu'un nouveau panel de quinze juges ­ au lieu de trois ­ réexamine l'appel californien. Et a fait savoir qu'elle irait jusqu'à la Cour suprême des Etats-Unis, si nécessaire. «Même pas peur», ont dit en substance les avocats des plaignants qui réclament une condamnation de Wal-Mart pour viol de la loi. Et même si le géant décide de négocier un accord amiable, pour éviter un procès long et dommageable, le montant des compensations devrait en toutes hypothèses dépasser le milliard de dollars.

Statistiques et témoignages à l'appui, les avocats des employées ont convaincu les juges : les documents présentés contiennent des «preuves significatives d'une politique d'entreprise de discrimination». Considérant que ce qui est qualifié par Wal-Mart comme des pratiques individuell