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«L'industrie musicale doit faire une croix sur les DRM»

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La Fnac.com a annoncé mercredi 254 millions d’euros de chiffre d’affaires, en hausse de 23% par rapport à 2005 • Entretien sans détour avec le PDG de l’enseigne, Denis Olivennes •
par Christophe ALIX
publié le 14 février 2007 à 7h00

A l'occasion de la présentation des résultats de Fnac.com mercredi (254 millions d'euros de chiffre d'affaires en hausse de 23% par rapport à 2005), le PDG de l'enseigne Denis Olivennes est revenu sur la question des DRM dans la vente de musique en ligne dont la Fnac réclame la suppression. Entretien avec ce patron intello qui sortira chez Grasset en mars un pamphlet au titre provocateur et anti-proudhonien : «La gratuité, c'est le vol».

Après les indépendants puis le ralliement récent d'Apple au camp anti-DRM, on a l'impression que l'industrie de la musique est sur le pint d'abandonner dans son ensemble ces verrous technologiques...
C'est un tournant, oui, et il nous convient parfaitement. Nous sommes, depuis toujours pour notre part, c'est à dire depuis nos débuts dans la vente de musique numérique en ligne en 2004, des militants convaincus de l'interopérabilité (NDLR: la compatibilité entre les différents systèmes de lecture). Si elle veut donner une chance à la vente de musique en ligne, l'industrie musicale n'a plus le choix: elle doit  ou bien rendre compatible vite ses systèmes de protection ou bien faire une croix sur les DRM.

Vous vendez depuis l'automne des fichiers MP3 non protégés par des DRM. remportent-ils plus de succès que les autres?
Si vous prenez nos premiers titres vendus au format mp3, le groupe Aaron en novembre, nous avons multiplié par deux leurs ventes dans la première semaine de commercialisation p