A l'occasion de la présentation des résultats de Fnac.com hier (lire ci-dessous), le PDG de l'enseigne, Denis Olivennes, est revenu sur la question des DRM, les fameux verrous électroniques attachés aux fichiers musicaux dont la Fnac réclame la suppression. Entretien avec ce patron intello qui sortira chez Grasset en mars un pamphlet au titre provocateur et antiproudhonien, La gratuité, c'est le vol.
Après les indépendants et le ralliement récent d'Apple au camp anti-DRM, on a l'impression que l'industrie musicale est sur le point d'abandonner ces verrous numériques...
C'est un tournant, et il nous convient parfaitement. Nous sommes, depuis toujours, des militants convaincus de l'interopérabilité [la compatibilité entre les différents systèmes de lecture, ndlr]. Si elle veut donner une chance à la vente de musique en ligne, l'industrie musicale n'a plus le choix : elle doit faire une croix sur les DRM tels qu'ils fonctionnent aujourd'hui.
Vous vendez depuis l'automne des fichiers MP3 non protégés par des DRM. Ont-ils plus de succès que les autres ?
Lorsque l'on a testé pour la première fois en octobre avec le groupe Aaron la vente de fichiers non protégés, on a constaté dès la première semaine que l'on vendait deux fois plus les titres au format MP3 qu'en WMA, le DRM de Microsoft. Grâce à notre accord avec les indépendants, nous proposons déjà plus de 170 000 titres sans DRM sur FnacMusic avec un objectif de 200 000 à la fin février. Et le poids commercial de ce ca