Berlin de notre correspondante
Les bons résultats de Daimler sont passés totalement inaperçus. Les milieux financiers n'ont retenu de la présentation du bilan de Daimler-Chrysler mercredi soir aux Etats-Unis qu'une petite phrase de Dieter Zetsche, le patron allemand du groupe : Daimler «n'exclut aucune option» au sujet de Chrysler. En clair, neuf ans après le rachat du troisième constructeur auto américain par la firme de Stuttgart, Daimler pourrait bientôt céder Chrysler en cas d'échec d'un ultime plan de redressement baptisé «massacre de la Saint-Valentin» par la presse américaine , dont les mesures seront difficiles à faire avaler au syndicat américain UAW.
Daimler doit baisser ses coûts de production de 3,5 milliards d'euros d'ici 2009. Ce qui suppose, selon le groupe allemand, que la capacité de production des trois marques américaines du groupe (Chrysler, Dodge et Jeep) diminue de 400 000 véhicules par an. Une usine nord-américaine, celle de Delaware, devra fermer. 13 000 emplois seront supprimés sur les sites américain et canadien du groupe. Pour Chrysler, l'heure est grave. Le constructeur a de nouveau perdu 1,1 milliard d'euros l'an passé et vu ses ventes chuter de 6 %, à 2,6 millions d'unités en 2006.
Mégalomanie. Dieter Zetsche connaît bien Chrysler. Dépêché à Auburn Hills site de la marque dans le Michigan par l'ancien patron du groupe, Jürgen Schrempp, pour relever Chrysler, il avait fait subir une cure radicale au constructeur, avec six ferme