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Ideo tisse sa fibre éthique chez son partenaire indien

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L'entreprise française a notamment instauré une sécurité sociale et des salaires élevés.
publié le 17 février 2007 à 6h10
(mis à jour le 17 février 2007 à 6h10)

A première vue pourtant, c'est une usine de vêtements comme l'Inde en compte des milliers. Sur plusieurs étages, les machines à coudre s'alignent par centaines, produisant en cadence des milliers de pièces destinées à l'export. Mais à y regarder de plus près, cette fabrique située sur la côte est se distingue de la majorité de ce que l'on trouve dans ce secteur, qui emploie 33 millions d'Indiens. D'abord parce qu'elle n'utilise que du coton bio, mais aussi et surtout parce qu'elle a mis en place des pratiques sociales très progressistes pour le pays : les salaires sont plus élevés que la moyenne, les heures supplémentaires réglementées et les conditions de sécurité respectées. Certains postes sont réservés aux handicapés, et l'entreprise cotise pour les retraites ­ une rareté dans ce pays où la plupart des salariés n'ont même pas de contrat de travail. Plus spectaculaire encore, les employés et leur famille bénéficient d'une sécurité sociale. Depuis peu, ils ont même la possibilité de suivre des cours d'initiation au yoga sur leurs heures de travail...

Amit Narke, le jeune patron de cette usine (32 ans), est un homme de principes. «Je ne vois pas comment je pourrais demander à mes employés de travailler dans des conditions que je n'accepterais pas moi-même», résume-t-il. Pour autant, cette démarche éthique est aussi le fruit de l'influence de certains de ses clients occidentaux, partisans du commerce équitable. Fondée en 2002, la marque française bio de «sportswear e