Le plan social d'Alcatel-Lucent ne passe évidemment pas, et les salariés se mobilisent. Vendredi, ils ont manifesté à Paris et à Rennes, appelant les futurs ex-salariés de l'équipementier en télécommunications à se rassembler sur tous les sites du groupe pour refuser les 1 500 suppressions d'emplois annoncées en début de semaine. Quelque 300 salariés venus de deux sites de l'Essonne se sont rassemblés devant le siège d'Alcatel-Lucent, rue de La Boétie à Paris, en face du siège de l'UMP.
A Rennes, une centaine de salariés ont symboliquement «inauguré» un bâtiment en construction qui devait réunir les deux sites rennais à l'été prochain, mais dont la direction a annoncé mardi la fermeture. Les manifestants ont coupé un ruban et brisé une bouteille sur le mur de béton du bâtiment, sous la pancarte annonçant «Alcatel s'installe ici sur 5 664 mètres carrés à l'été 2007», que la direction n'a eu pas eu le temps de faire enlever. A Lannion, dans les Côtes-d'Armor, le site est resté paralysé vendredi, tandis que les salariés d'Orvault, en Loire-Atlantique, ont débrayé deux heures dans la matinée.
A Paris, vendredi matin, le comité de groupe France a «tourné court devant l'absence de réponse de la direction sur la justification des suppressions d'emplois», ont expliqué les syndicats. Puis une délégation de salariés reçue ensuite a martelé qu'il était «hors de question de discuter sur la base de 1 468 suppressions d'emplois» sur une quinzaine de sites, soit e