Barcelone envoyée spéciale
Dès l'ouverture du 3GSM, le Salon mondial du mobile à Barcelone, Arun Sarin, le patron du géant Vodafone, leader mondial du mobile (avec 225 millions d'abonnés), avait prévenu ses pairs : «Nous devons travailler encore plus vite pour battre le Wimax.» Et il a raison : l'affaire est plutôt mal engagée.
A Barcelone, la menace Wimax et son très haut débit par la voie des airs s'affiche dans chaque travée du salon. Pis, ses solutions techniques, fin prêtes et aux antipodes de la culture du mobile, trônent sur les stands de tous les équipementiers. Normal, le Wimax est «une vraie surprise», s'emballe Gerry Collins, chez Nortel, l'équipementier canadien. «Avec une technologie radio extrêmement performante et jusqu'à 100 mégabits théoriques par seconde [mbps] de débit», ce que le réseau 3G (ou encore UMTS) des opérateurs mobiles «est bien incapable de faire», dit-il. Idéal pour délivrer de l'Internet haut débit dans des zones faiblement peuplées, voire des pays entiers (lire ci-dessous), avec un mégabit, assure encore Nortel, «3 à 4 fois moins cher qu'avec une solution 3G».
Tests. De fait, la 3G fait pâle figure. Elle plafonne à quelques mégabits et pédale dur pour rattraper le Wimax. Sur le stand d'Alcatel-Lucent, juste en face de chez Nortel, André Mechaly explique qu'avec les développements en cours de la 3G (baptisés HSPA) on devrait atteindre, à terme, les 14,4 mbps. Et même le double, avec sa version encore amé