Barcelone envoyée spéciale
L'Afrique tentée par le Wimax ? En tout cas, le Kenya y réfléchit. John Waweru, le régulateur des télécoms du Kenya, a fait le déplacement à Barcelone. Il ne cache pas son vif intérêt pour l'Internet haut débit par la voie radio. Son vice-ministre de l'Information et de la Communication aussi. Tous deux s'attardent longuement sur le stand Alcatel. Bien en vue, une Jeep toute blanche, flanquée d'un écriteau Wimax, à l'arrière de laquelle on a installé un ordinateur et un écran. «Un tuk-tuk», explique un ingénieur, une sorte de cybercafé ambulant. Un concept décliné dans les pays émergents et bien adapté à l'Afrique.
Fréquence. S'engage une discussion animée. Laurent Guyot, chief executive officer d'Alcatel, les interpelle : «Obtenez de votre gouvernement qu'il libère une fréquence pour le Wimax et on vous installe un réseau ! Le Wimax, c'est bon pour un marché de masse !» Au Kenya comme ailleurs, l'attribution formelle d'une fréquence pour le Wimax est un préalable au déploiement d'un réseau. D'où cette insistance. Le régulateur du Kenya a un faible pour le Wimax, dans un pays qui a fait une croix définitive sur le téléphone fixe. «En 1947, il y avait zéro ligne de téléphone et, soixante ans plus tard, en 2007, on en compte 300 000 !» rappelle-t-il. A comparer avec l'ascension fulgurante du téléphone mobile : «Aucun abonné en 1996 et, dix ans plus tard, 7,5 millions !» Rapporté à une population de 36 millions d'habit