La moitié des salariés qui bénéficient de Contrats nouvelles embauches (CNE) sont encore dans l'entreprise qui les a recrutés au bout d'un an, selon une nouvelle enquête du ministère de l'Emploi, très prudente sur les effets de ce contrat controversé sur l'emploi. L'étude publiée par la Dares (La direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques), qui porte sur la période d'octobre 2005 à octobre 2006, conclut que «le CNE favorise les embauches dans les petites entreprises» mais qu'à ce stade, «l'enquête ne permet cependant pas d'en mesurer précisément les effets nets sur l'emploi».
Au bout de cette période, 49% des embauchés travaillaient encore dans l’entreprise, la quasi-totalité en CNE (47%). Reste 1% de salariés dont le contrat avait été transformé au bout de six mois, détaille l’enquête réalisée auprès des chefs d’entreprise et d’associations de moins de 20 salariés auquel ce contrat est réservé. Par comparaison, au bout d’un an, 68% des salariés embauchés en CDI travaillaient encore dans l’entreprise, et 31% des personnes embauchées en CDD.
Par ailleurs, «8% des chefs d'entreprise interrogés ayant embauché en CNE en mai 2006 déclarent qu'ils n'auraient pas embauché sur le poste de travail si le CNE n'avait pas existé et près de 20% déclarent que ce nouveau contrat leur a permis d'anticiper l'embauche».
Le CNE est un contrat de travail à durée indéterminée qui débute par une période de deux ans pendant laquelle l’employeur