Toulouse de notre correspondant
«Le report, hier, de l'annonce du plan Power 8 renforce nos inquiétudes», explique le délégué central de la CGT Airbus. Selon Xavier Petrachi, il y a «des rivalités nationales pour savoir à qui faire avaler le plus gros morceau des dégâts sociaux qui se profilent». «Aux multiples interrogations que nous avions déjà sur l'emploi ou le maintien des sites s'ajoute aujourd'hui une nouvelle interrogation» : les dissensions à la tête d'EADS troublent le délégué central Force ouvrière. «Si les dirigeants se mettent à ne plus être d'accord entre eux, développe Jean-François Knepper, alors c'est la fin des haricots...»
Ton acide. La grande patience des syndicats d'Airbus France est toujours là. Qui préfèrent «attendre» d'en savoir plus avant de «mettre le feu». Mais le ton n'est plus aussi conciliant. La CGT se fait acide : «C'est déjà le troisième report de l'annonce du plan. Comme il paraît empirer à chaque coup, le quatrième rendez-vous sera terrible.» FO de son côté redoute un «dépeçage de la bête». La règle établie donne 35 % des charges de travail à la France, 35 % à l'Allemagne, 20 % au Royaume-Uni et 10 % à l'Espagne. «Si même ce partage est remis en cause, c'est qu'il ne restera vite plus grand-chose du grand projet européen qu'a été Airbus», conclut le syndicat. Jean-François Knepper se fait mordant : «Ce sont les salariés qui ont fait d'Airbus le symbole qu'il est. Si les manage