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«Hedge funder», un job en or

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A Londres, les nouveaux golden boys de ces fonds d'investissements spéculatifs amassent des fortunes et mènent grand train.
publié le 20 février 2007 à 6h12

Londres de notre correspondante

Les «maîtres de l'Univers» de Wall Street décrits par Tom Wolfe dans le Bûcher des vanités, en 1987, feraient figure d'amateurs en comparaison des nouveaux golden boys qui peuplent les hedge funds et amassent aujourd'hui des fortunes à faire pâlir d'envie tous les traders de la planète, contrôlant un marché d'un trillion de dollars entre New York et Londres. A Londres, ces nouveaux enfants gâtés qui gèrent des fonds d'investissement spéculatifs relèguent ainsi leurs collègues des grandes banques d'investissement au statut de petits joueurs. L'année dernière, l'Américain Noam Gottesman (44 ans) et le Belge Pierre Lagrange (43 ans), qui dirigent GLG Partners, ont ainsi amassé 85 millions de livres chacun, soit 365 000 livres chacun par jour. Le premier vit dans un hôtel particulier de six étages à Mayfair, estimé à 18 millions de livres, tandis que le second partage son temps entre un manoir de 21 millions de livres près d'Oxford, une maison de 15 millions de livres à Chelsea et un chalet à Courchevel. Gottesman, un grand collectionneur d'art, siège au conseil d'administration de la prestigieuse Tate Gallery, dont il constitue l'un des généreux donateurs. Comme beaucoup de leurs concurrents et collègues, ils ont fait leurs armes chez Goldman Sachs et Lehman Brothers, avant d'intégrer l'univers des hedge funds. Leur cas n'est pas isolé : il y a à Londres aujourd'hui 200 managers de ces fonds spéculatifs, souvent dans une tranc