Berlin de notre correspondante
Le report du plan de restructuration d'Airbus n'est «pas une mauvaise chose». Le ministre allemand de l'Economie, Michael Glos, était plutôt satisfait, lundi, de ce nouveau répit qualifié de «victoire d'étape» par l'hebdomadaire Der Spiegel dans son édition électronique. «Les Allemands freinent là où les Français font pression», l'objectif étant d'«obtenir la plus grande part possible de la production de l'A 350», estime le titre.
«Prometteur». L'Allemagne craint depuis des mois de faire figure de perdante dans le dispositif d'assainissement d'Airbus. «Des coupes douloureuses sont inévitables, concède Tom Enders, le coprésident allemand d'EADS. Toutefois, nous devons répartir les charges, mais aussi les chances d'avenir et les compétences le plus justement possible [entre les deux pays].» Selon le quotidien Süddeutsche Zeitung d'hier, l'actionnaire allemand Daimler-Chrysler et Tom Enders qui a toujours déclaré sa volonté de défendre les sept sites d'Airbus en Allemagne se seraient prononcés contre le plan de Louis Gallois concernant la répartition industrielle pour l'A350, jugeant qu'elle désavantageait l'Allemagne. «La crise ne porte plus sur les difficultés de production de l'A380 mais sur l'A350, insiste un analyste allemand. Le futur long-courrier est le plus prometteur en termes d'emploi et de technologie.»
Interrogé hier par la presse allemande sur les propos d