C'est le serpent de mer de l'industrie musicale. Depuis plusieurs années, le britannique EMI et l'américain Warner Music, respectivement numéros 4 et 5 mondiaux du secteur, cherchent à s'unir, le plus souvent dans la douleur. La dernière fois, c'était au printemps, lorsque l'anglais avait refusé une proposition de rachat «totalement inacceptable» de l'américain pour 3,7 milliards de dollars, après avoir lui-même fait une proposition similaire dans l'autre sens.
Désengagement. Rebelote, ce matin, avec une nouvelle tentative de Warner sur EMI. Une major en difficulté après une perte de 45 millions d'euros au premier semestre 2006-2007, liée à la dégringolade des ventes et à la découverte d'une fraude dans sa filiale brésilienne. Le groupe britannique a annoncé avoir été approché par son concurrent en vue d'un mariage qui donnerait naissance au numéro 2 mondial du secteur, mais n'a encore «aucune proposition concrète à examiner».
De son côté, la major américaine a reconnu sa manoeuvre en vue d'une «possible acquisition» et précisé qu'une telle opération, si elle se fait, remplira plusieurs conditions afin d'obtenir l'aval des autorités de régulation. C'est la raison pour laquelle Warner a veillé à obtenir préalablement l'accord des indépendants à cette union, afin d'éviter de connaître le même genre de déconvenue que Sony-BMG (lire ci-dessous). Warner, qui compte à son catalogue des têtes d'affiche comme Madonna ou Björk, a obtenu le feu vert d'Impala, le syn