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Libération

Un Paris économique face à la pensée unique

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publié le 23 février 2007 à 6h16

Entre débats de haut vol, déjeuner au restau U et discours du Premier ministre sur le thème «la France n'est pas un pays fatigué», l'Ecole d'économie de Paris (ou la Paris School of Economics ­ PSE ­ comme on l'appellera demain à Harvard ou Cambridge) a été inaugurée hier. Vieux de quinze ans, ce projet piloté par deux normaliens plutôt ancrés à gauche, Thomas Piketty et Daniel Cohen, donne naissance à la nouvelle vitrine de la recherche économique française. Conçue pour attirer à terme un financement majoritairement privé, la PSE est une fondation associant à la fois grandes écoles, universités et centres de recherche. Elle accueillera 200 chercheurs et près de 300 étudiants français et étrangers sur un site tout proche de la cité U qui sera prochainement reconstruit, grâce aux 45 millions d'argent public. La PSE, qui s'inspire de l'exemple de la London School of Economics, compte subvenir à ses besoins avec les seuls intérêts de son capital. «On espère disposer d'un pécule de 40 à 50 millions à l'horizon 2010, ambitionne le chercheur Thomas Piketty qui prend très au sérieux son nouveau rôle de gestionnaire. A l'image de ce qui se fait dans les universités anglaises ou américaines, notre richesse sera la garantie de notre indépendance et de la confiance de nos donateurs.» La PSE vue par quatre de ses acteurs.

Thomas Piketty

Directeur d'études à l'Ecole des hautes études et président de la PSE, 35 ans

«Les différentes sensibilités pourront cohabiter»

«Il n'e