Les barrages d'EDF partent en quenouille. Dans son numéro de mars, le magazine Capital, citant un rapport interne confidentiel établi en août 2006, assure que plus de 200 des 450 barrages exploités par l'électricien seraient dangereux ou menaceraient de craquer, comme celui de Tuilières sur la Dordogne ou celui du Chambon en Isère. En cas de drame, ce serait notamment l'inondation garantie pour les hameaux et les villages voisins.
Le problème, c'est qu'EDF était parfaitement au courant de ses barrages à risques : le groupe avait même pris la peine de financer un plan de réhabilitation de 500 à 550 millions d'euros. Plan qu'il a été contraint d'annoncer hier sous la pression : l'électricien public promet désormais «d'engager un programme considérable d'investissements de maintenance [...] sur la période 2007-2011. Cette décision du président d'EDF a d'ailleurs été inscrite au Plan moyen terme des investissements du groupe».
Pour sa défense, le groupe explique que les barrages sont conçus pour une durée de vie qui dépasse le siècle, et que l'âge moyen de ses centrales hydroélectriques est de 50 ans. Il fait état d'un contrôle systématique des ouvrages. Et souligne que les grands barrages sont inspectés par les services du ministère de l'Industrie. EDF reconnaît cependant que les installations sont davantage sollicitées que par le passé, en particulier pour faire face aux pics de consommation d'énergie.
«Depuis de longs mois, les agents de l'hydraulique exigent le